Classement des plus belle plage du monde à explorer absolument

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Plages mythiques et grains de sable inoubliables

Il y a des lieux qui ne s’expliquent pas. Où le vent semble parler une autre langue, où le ciel s’efface doucement dans l’immensité de la mer, et où chaque grain de sable raconte, en silence, des histoires d’ailleurs. Ces plages, on ne les traverse pas, on les vit. Elles s’imprègnent en nous comme cette chanson qu’on fredonne des années après sans trop savoir pourquoi.

J’ai foulé des rivages sauvages et dormi à la belle étoile sur des bouts de côte oubliés… certains m’ont chaviré l’âme plus que d’autres. Aujourd’hui, j’aimerais vous inviter à rêver – ou à préparer votre prochain départ – à travers une sélection subjective, mais sincère, des plus belles plages du monde. De celles qui méritent le détour, le long détour. Préparez la crème solaire, et laissez-vous emporter.

Anse Source d’Argent – Seychelles : une sculpture à ciel ouvert

L’un de mes premiers chocs esthétiques. Sur l’île de La Digue, dans l’archipel des Seychelles, Anse Source d’Argent déploie un décor quasi surnaturel. Imaginez d’énormes blocs de granit polis par le temps, dressés comme des statues antiques entre sable blanc et lagon turquoise.

Le chemin pour y accéder serpente à travers une cocoteraie, et rien que cette balade mérite déjà le voyage. Ensuite… le silence. Pas besoin de musique quand l’eau clapote doucement à vos pieds et que les palmiers bruissent au-dessus de votre hamac. Si vous arrivez tôt, vous aurez peut-être la chance de goûter cette magie sans foule, comme un secret confié à l’aube.

Whitehaven Beach – Australie : le minimalisme sublime

Dans le Queensland, au cœur des Whitsundays, Whitehaven Beach est une bande de sable de silice si fin et si blanc que vous aurez l’impression de marcher sur de la farine céleste. L’eau y est claire comme du cristal, les couleurs passent du turquoise au bleu marine dans une palette hypnotique.

Je m’en souviens comme d’un rêve éveillé : l’hélico qui tourne au-dessus de la plage, dessinant une spirale silencieuse, avant de me poser en douceur sur ce pan de monde irréel. En kayak, on se glisse entre les langues de sable qui changent de forme avec la marée. Une vraie méditation flottante.

Navagio – Grèce : le naufrage le plus photogénique du monde

Vous la connaissez sûrement, même sans le savoir : la plage de Navagio, sur l’île de Zante, est cette crique en forme de sourire, cernée par des falaises calcaires, avec une épave de bateau rouillé plantée là comme un décor de cinéma.

Mais attention : elle se gagne. Il faut y accéder par bateau, et le spectacle, une fois là, dépasse toutes les cartes postales. L’eau est d’un bleu surnaturel, presque fluorescent, comme si elle éclairait de l’intérieur. Et il y a cette étrange mélancolie dans les poutres tordues du navire – comme si le temps s’était arrêté un instant pour souffler.

Playa Paraíso – Cuba : le nom ne ment pas

Sur l’île de Cayo Largo, Cuba dévoile ses charmes les plus indolents. Playa Paraíso, “la plage du paradis”, n’a pas volé son nom. Ici, pas de publicité criarde ni de bétonnage abject. Juste du sable soyeux, des eaux peu profondes aux reflets pastel, et le bruit flûté du vent dans les mangroves en arrière-plan.

Ce que j’ai aimé, c’est le rythme du lieu. Lent. Presque immobile. Il y a des endroits qui forcent à ralentir, à respirer plus profondément. Celui-ci en fait partie. Et si la sieste sous les cocotiers est une compétition, la médaille d’or est ici.

Baía do Sancho – Brésil : l’émeraude cachée

Classée plusieurs fois “plus belle plage du monde” par les voyageurs avertis, la Baía do Sancho, sur l’archipel de Fernando de Noronha, est un trésor vert-émeraude cerné de falaises luxuriantes. L’accès est déjà une aventure : une échelle de fer, une faille dans la roche, et vous voilà au paradis.

Là, on nage entre les poissons multicolores, parfois en compagnie des tortues marines, dans une eau qui semble sortie d’un conte tropical. L’endroit est une réserve protégée, alors on respecte le silence, les lieux… et ses propres battements de cœur face à tant de beauté brute.

Reynisfjara – Islande : la plage de sable noir comme la nuit

On change de registre, et de température. Reynisfjara, c’est la poésie sauvage par excellence. Une plage de sable noir au sud de l’Islande, bordée de falaises basaltiques, où les vagues viennent frapper avec une force dramatique.

Ce jour-là, le ciel était bas, comme cousu de plomb. Mais la puissance du lieu m’a scotché. Des stacks rocheux s’élancent comme des sentinelles vers le large, et les oiseaux marins glissent au-dessus de cette symphonie minérale. Ce n’est pas une plage pour bronzer, mais pour ressentir. Entièrement.

Lanikai Beach – Hawaï : l’instant suspendu au lever du soleil

Lanikai signifie “mer céleste” en hawaïen. Et j’ose dire que ce n’est pas exagéré. Sur l’île d’Oahu, cette petite plage aux allures de havre tranquille m’a offert l’un de mes plus beaux souvenirs au lever du jour. Imaginez : le soleil qui surgit doucement entre les deux îlots des Mokulua, l’eau qui scintille d’or rose, et presque personne encore éveillé.

C’est le genre de moment qui rend le voyage nécessaire. Pas parce qu’il faut voir quelque chose, mais parce qu’il faut le ressentir. À Lanikai, on ne coche pas une case sur une carte, on se laisse traverser par un instant suspendu, aussi fragile que beau.

Playa Escondida (Hidden Beach) – Mexique : le bijou secret des Marietas

Imaginez une plage cachée dans le cratère d’une île. Une baie secrète, ouverte sur le ciel, qu’on ne découvre qu’en nageant à travers un tunnel marin à marée basse. Non, ce n’est pas un fantasme de scénariste, c’est Playa Escondida, au large de Puerto Vallarta, dans l’archipel des Marietas.

Classée réserve protégée, cette plage étrange semble avoir été sculptée pour les amoureux de l’inattendu. On s’y sent hors du temps, sous ce dôme naturel percé de lumière, au cœur d’un cercle parfait de solitude. Il faut réserver à l’avance – c’est très réglementé – mais croyez-moi, ce mystère mérite qu’on s’y faufile.

Nungwi Beach – Zanzibar : quand la mer se retire en douceur

Sur la pointe nord de Zanzibar, Nungwi déploie sa plage comme une caresse infinie. Les marées dansent élégamment, découvrant parfois des kilomètres de sable humide aux reflets crème et miel, et les dhow – ces bateaux traditionnels – glissent au large comme des ombres silencieuses.

Un soir, alors que le soleil basculait lentement derrière l’horizon, un enfant m’a tendu une coquille en souriant. Pas un mot, juste ce geste. C’est tout Nungwi, dans cette simplicité désarmante, ce lien muet entre l’homme et la mer.

Conseils de voyage pour explorer ces bijoux balnéaires

  • Respectez les lieux : Emportez toujours vos déchets, et évitez les activités polluantes ou intrusives pour l’écosystème local.
  • Voyagez en basse saison : Vous éviterez les foules, découvrirez une autre facette du lieu, et favoriserez un tourisme plus éthique.
  • Parlez aux locaux : Ce sont souvent eux qui vous indiqueront les vraies merveilles, les criques secrètes, les lieux de baignade ignorés des guides.
  • Protégez-vous… doucement : Utilisez une crème solaire éco-friendly pour préserver les coraux et la faune marine.
  • Laissez place à l’imprévu : Certaines des plus belles plages ne sont pas sur cette liste, car elles attendent encore d’être découvertes… peut-être par vous.

Alors voilà. Ce tour du monde des plages n’est qu’un fragment d’embruns, une poignée de souvenirs suspendus entre ciel et mer. Chaque rivage porte sa propre musique. À vous désormais d’en écrire le refrain.

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