Voyager léger et durable : comment préparer un sac à dos écoresponsable pour faire le tour du monde

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Quand j’ai pris mon premier billet tour du monde, j’ai commis l’erreur classique : un sac trop lourd, rempli de “au cas où” qui n’ont jamais servi. Au fil des années et des continents, j’ai appris qu’un sac à dos minimaliste et écoresponsable change complètement la manière de voyager : on se sent plus libre, on pollue moins et on profite davantage de chaque instant.

Dans cet article, je te partage ma méthode, testée et peaufinée de pays en pays, pour préparer un sac à dos léger et durable pour faire le tour du monde, sans sacrifier le confort ni la sécurité.

Choisir le bon sac à dos pour voyager léger et responsable

Tout commence par le sac lui-même. Si tu choisis mal cette pièce, même le meilleur tri ne suffira pas.

Pour un tour du monde, j’ai trouvé que le combo idéal est :

  • un sac principal entre 40 et 50 L,
  • un petit sac de jour repliable (10–20 L) pour les excursions.

Pourquoi 40–50 L ? Parce que cette taille t’oblige à être minimaliste tout en restant suffisante pour porter ce qu’il faut pour plusieurs mois.

Pour un sac à dos écoresponsable, je te recommande de regarder :

  • Les matériaux recyclés : de plus en plus de marques utilisent du polyester ou du nylon recyclé, voire des tissus certifiés (comme le Global Recycled Standard).
  • La durabilité : coutures renforcées, zip solides, dos confortable. Un sac qui dure 10 ans est plus écologique qu’un sac “écolo” qui finit à la poubelle après 12 mois.
  • Les conditions de fabrication : regarde si la marque communique sur ses usines, ses audits sociaux, ses certifications (Fair Wear Foundation, B Corp, etc.).
  • La réparabilité : possibilité de changer les sangles, les boucles, ou de le faire réparer facilement.

Ne te laisse pas piéger par le marketing “green” : un sac simple, robuste, réparable, et si possible en matières recyclées, vaut mieux qu’un produit ultra-tech mais fragile.

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La règle d’or : voyager avec moins, vivre plus

Voyager léger n’est pas qu’une question de confort, c’est aussi un acte écologique :

  • moins de poids = moins de carburant consommé dans les transports,
  • moins d’achats inutiles = moins de production, moins de déchets,
  • moins d’affaires = moins de tentations de surconsommer pendant le voyage.

Ma règle personnelle : si un objet ne remplit pas au moins deux fonctions, il n’a pas sa place dans le sac (sauf passeport, carte bleue et médicaments spécifiques).

Avant de fermer le sac, fais ce test :

  • sors tout sur ton lit,
  • enlève 30 % de ce que tu penses “absolument nécessaire”,
  • remets dans le sac et vois si tu peux encore alléger un peu.

Tu seras étonné de voir à quel point on utilise toujours les mêmes 20 % de nos affaires.

Vêtements : la garde-robe minimaliste et éthique du globe-trotteur

C’est souvent là que le sac explose. Pourtant, pour un tour du monde, tu n’as pas besoin d’une armoire ambulante, mais de pièces polyvalentes, résistantes et faciles à laver.

Voici une base que j’utilise régulièrement :

  • 3–4 t-shirts techniques ou en matières naturelles (lin, laine mérinos, coton bio),
  • 1 chemise légère à manches longues (protège du soleil et des moustiques),
  • 1 sweat ou polaire légère,
  • 2 pantalons (dont 1 convertible en short ou très léger),
  • 1 short (si ton pantalon n’est pas convertible),
  • 4–5 sous-vêtements,
  • 3–4 paires de chaussettes (dont 1 paire chaude si tu passes par des zones froides),
  • 1 tenue “un peu plus propre” pour les sorties ou rendez-vous administratifs,
  • 1 coupe-vent imperméable compactable,
  • 1 maillot de bain.

Pour rendre cette garde-robe plus durable :

  • Privilégie les matières naturelles ou recyclées : laine mérinos (ne retient pas les odeurs, parfait pour limiter les lessives), lin, coton bio, tissus techniques recyclés.
  • Choisis des couleurs neutres (noir, gris, bleu marine, kaki) : tout se combine facilement, tu as plus de tenues avec moins de pièces.
  • Évite le fast fashion : mieux vaut 3 bons t-shirts éthiques qu’une valise de vêtements jetables.

Tu pourras toujours compléter sur la route selon les saisons locales, en achetant de seconde main sur place, ce qui soutient aussi l’économie locale.

Chaussures : trouver l’équilibre entre confort, poids et impact

Les chaussures sont lourdes et encombrantes, il faut donc être stratégique.

Pour un tour du monde, je pars généralement avec :

  • 1 paire de chaussures de marche polyvalentes (type trail ou rando légère),
  • 1 paire de sandales solides (pour les plages, les douches, les villes chaudes),
  • éventuellement 1 paire de chaussures plus habillées, mais uniquement si ton itinéraire l’exige vraiment (missions pro, événements spécifiques).
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Pour rester dans une démarche écoresponsable, tu peux :

  • choisir une marque qui travaille avec des matériaux recyclés ou naturels (caoutchouc recyclé, cuir tanné végétal, etc.),
  • opter pour des modèles réparables (semelles remplaçables, coutures solides),
  • entretenir tes chaussures correctement pour les garder le plus longtemps possible.

Trousse de toilette écoresponsable et compacte

La salle de bain est l’un des plus gros postes de déchets en voyage (plastiques à usage unique, miniatures d’hôtel, etc.). Pourtant, c’est aussi l’un des plus faciles à rendre écoresponsable.

Voici ce que j’emporte quasi systématiquement :

  • Savon solide multi-usage (corps, cheveux, parfois linge) dans une petite boîte en métal,
  • Shampoing solide si tu préfères séparer,
  • Brosse à dents en bambou ou avec tête rechargeable,
  • Dentifrice en pastilles ou en pâte dans un petit pot réutilisable,
  • Déodorant solide,
  • Un petit flacon d’huile végétale (coco, jojoba…) pour le visage, le corps et parfois les cheveux,
  • Cotons lavables ou une petite lingette microfibre,
  • Coupe menstruelle ou culottes menstruelles si tu en as besoin (énorme gain de place et zéro déchet).

Les cosmétiques solides réduisent le poids, les fuites et les déchets plastiques. Ils passent aussi mieux les contrôles en avion.

Équipement indispensable pour un sac à dos durable

Quelques objets bien choisis permettent de réduire drastiquement ton impact pendant le voyage :

  • Gourde réutilisable (idéalement isotherme) : pour éviter les bouteilles en plastique. Dans certains pays, tu peux la remplir dans les hôtels, les gares, les cafés.
  • Filtre à eau portable ou pastilles de purification : permet de boire l’eau du robinet dans plus de pays, et de limiter l’achat de bouteilles.
  • Kit de couverts réutilisables (bois, inox ou bambou) + une paille réutilisable si tu aimes les smoothies.
  • Sac en tissu ou tote bag : pour les courses, le linge sale, les pique-niques.
  • Boîte ou tupperware léger : pratique pour transporter un repas, garder des restes, acheter en vrac.
  • Serviette microfibre : légère, sèche vite, évite de dépendre des serviettes des hébergements (souvent lavées très fréquemment).
  • Chargeur solaire ou powerbank de qualité : idéal pour réduire ta dépendance aux prises et optimiser tes charges.

Ce sont des petits gestes au quotidien, mais répétés sur plusieurs mois, ils ont un impact énorme.

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Organiser son sac : gagner en légèreté mentale

Un sac à dos écoresponsable, c’est aussi un sac bien rangé, pour éviter d’acheter en double ce que tu croyais perdu au fond d’une poche.

Mes astuces d’organisation :

  • utiliser 3 ou 4 sacs de rangement (idéalement en tissus recyclés) : un pour les vêtements, un pour les sous-vêtements, un pour l’électronique, un pour la trousse de toilette,
  • garder les objets “essentiels immédiats” dans les poches accessibles (passeport, porte-monnaie, gourde, petite trousse médicale),
  • mettre dans un sac zip ou étanche tout ce qui craint l’eau (documents, électronique),
  • respecter toujours le même “plan de sac” pour ne pas chercher pendant 15 minutes à chaque fois.

Moins tu perds de temps à fouiller dans ton sac, plus tu en as pour explorer. Et tu réduis le risque de racheter des choses par simple désorganisation.

Électronique : limiter le superflu, optimiser l’essentiel

La tentation est grande d’emporter tout le matériel photo, vidéo, drone, ordinateur… Mais chaque appareil a un coût environnemental élevé, sans parler du poids.

Pose-toi ces questions :

  • Voyages-tu pour vivre ou pour produire du contenu en continu ?
  • De quoi as-tu vraiment besoin pour raconter ton voyage ?

Pour un tour du monde, je recommande en général :

  • un smartphone avec un bon appareil photo,
  • un petit appareil photo compact si la photo est importante pour toi,
  • un ordinateur léger uniquement si tu travailles en ligne ou si tu gères un blog,
  • une seule multiprise compacte pour limiter le nombre d’adaptateurs,
  • une batterie externe de bonne capacité (et durable).

En réduisant ton parc électronique, tu réduis aussi le risque de casse, de vol, et d’obsolescence rapide.

Adopter un état d’esprit écoresponsable sur la route

Un sac à dos écoresponsable ne se limite pas aux objets qu’il contient, c’est aussi une manière de voyager :

  • privilégier les transports terrestres quand c’est possible raisonnablement (train, bus) plutôt que multiplier les vols,
  • manger local, de saison, éviter les chaînes internationales,
  • supporter les petites guesthouses, les hébergements tenus par des locaux,
  • refuser les plastiques à usage unique (sacs, pailles, bouteilles) dès que possible,
  • respecter la faune et la flore : pas de selfies avec des animaux maltraités, pas de collecte de coquillages ou de coraux,
  • compenser tes vols si ton budget le permet, auprès de projets sérieux.

Voyager léger et durable, ce n’est pas être parfait, c’est faire des choix plus conscients à chaque étape du voyage.

Au final, ton sac devient le reflet de ta manière d’être au monde : simple, libre, respectueuse. Et tu verras qu’en te délestant du superflu, tu laisses plus de place à l’essentiel : les rencontres, les paysages, les histoires qui marqueront ton tour du monde.

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